Encore une fois, Marcus s'était retiré sans rien dire. Après que ne nous nous étions tous réunis auprès de nos rois pour une discussion concernant les méthodes que nous devions appliquer sur des faits qui étaient survenus dans le sud de l'Angleterre, Marcus s'était eclispé. J'avais décidé de venir le voir, savoir si tout allait bien. Et puis, je n'étais pas d'accord avec certaines de leurs décisions, aussi, j'espérai que Marcus me laisserait agir selon mes choix propres.

Je traversai les couloirs et arrivai devant la porte de ses appartements. Le lieu était calme et sombre, naturellement. Si les couloirs offrant l'accès aux autres appartements étaient plus ou moins lumineux, celui de Marcus était différent. Plongé dans une semi-obscurité, si je puis me permettre, car cela ne nous dérangeait en rien, nous les vampires. Toutefois, la manière dont ce couloir était "éclairé" me faisait penser qu'il s'effaçait peu à peu de nous tous.

Je frappai à la porte. Pas de réponse. Je frappai encore. Rien. Etait-il présent? Voulait-il rester seul? Je décidai de pénétrer dans ses quartiers.

Une fois à l'intérieur, je découvris la pièce principale. Elle était vide.

- Marcus, êtes-vous là?

Toujous pas de réponse.

- Je vous en prie Maître, je sais que vous êtes présent. Ne me laissez pas ainsi.

En réalité, je n'en savais rien. Je fonçai d'un pas déterminé vers sa chambre. Je n'avais pas l'intention d'y entrer. Jamais je ne me serais permis une telle chose sans son accord. Je voulais juste écouter et espérer l'entendre.
C'est alors que la porte s'ouvrit et Marcus apparut. Je m'arrétai aussitôt et me jetai sur le sol, m'agenouillant comme je le devais. Je me relevai enfin.

- Maître Marcus. Pardonnez mon insistance. Seulement, je me d'agir de la sorte. Je désirais savoir comment vous vous portiez. Je n'avais guère l'intention d'entrer dans votre chambre, sachez-le. Au grand jamais, je ne me permetterai cela sans votre concentement.

Il me fixa un moment. Nul mot ne sortit de ses lèvres. Il avança et alla s'installai sur son fauteuil.
J'hésitai à rester à présent. M'en voulait-il pour cette intrusion? Je m'approchai de lui et restai à bonne distance, pour ne pas trop imposer ma personne et attendis.

Quelle perte de temps...

Comme toujours le conciliabule n’avait aboutit qu’a une seule décision, l’extermination des problèmes. Nous avions toujours choisi cette méthode pour gouverner et cela n’était pas prêt de changer, même si aujourd’hui je m’en moquais totalement. Mais pourquoi donc se réunir puisqu’à chaque fois nous en arrivions au même résultat…

Devant le peu d’intérêt que je portais à l’affaire des vampires du sud de l’Angleterre, je m’étais éclipsé sans que personne ne le remarque, pour rejoindre au plus vite mes apparentements. C’est ici, seul et dans l’obscurité de ma chambre que je me sentais le mieux. Depuis la mort de ma chère Didyme tout avait basculé, le palais ne me paraissait plus aussi accueillant qu’auparavant et d’un ennui à mourir si cela était encore possible pour un vampire. Toute chose me semblait sans intérêt, sans saveur. Même le pouvoir ne m’intéressait plus, mais il me fallait malgré tout continuer à tenir ma place de roi au coté de mes frères.

Debout près du lit à baldaquin paré de draps en soie blanche et or, je réfléchissais à l’avenir et à toutes les années qu’il me restait encore à attendre avant que la mort de m’accueille dans son royaume quand j’entendis une voix connue.

- Marcus, êtes-vous là?

Démétri bien entendu, qui d’autre que lui oserait pénétrer dans mes appartements sans mon autorisation.

- Je vous en prie Maître, je sais que vous êtes présent. Ne me laissez pas ainsi.

Ce vampire était bien le seul à s’intéresser à mon sort et je ne comprenais pas vraiment les raisons qui l’y poussait. Je n’étais pas particulièrement tendre, ni affectueux envers lui, même si je devais bien reconnaitre qu’il était le seul à qui je portais de l’intérêt. J’appréciais ce jeune vampire, je devais bien l’avouer.

Lentement, sans un bruit, je me dirigeai vers la porte et l’ouvris. Aussitôt, il mit un genou à terre et me salua comme le voulait le protocole.

- Maître Marcus. Pardonnez mon insistance. Seulement, je me d'agir de la sorte. Je désirais savoir comment vous vous portiez. Je n'avais guère l'intention d'entrer dans votre chambre, sachez-le. Au grand jamais, je ne me permetterai cela sans votre concentement.

D’un geste, je lui fis signe de se relever avant d’aller m’asseoir dans le fauteuil du salon.

- Je le sais parfaitement mon ami, lui dis-je avec une esquisse de sourire et en l’invitant à s’asseoir en face de moi. Je me porte aussi bien que possible et je te remercie pour l’attention particulière que tu me portes. Il s’avère pourtant que je suis exaspéré par l’attitude de mes frères, toujours aussi avide de pouvoir et domination qu’au premier jour de notre règne.

Je plongeais mon regard dans le sien comme pour y chercher une réponse aux questions silencieuses que je me posais, mais je ne pus rien y lire, ressentant simplement au fond de mon être l’attachement qui nous liait tout les deux.

- Et toi, mon cher Démétri, que penses tu des décisions qui ont étés prises aujourd’hui ?

- Je le sais parfaitement mon ami, lui dis-je avec une esquisse de sourire et en l’invitant à s’asseoir en face de moi. Je me porte aussi bien que possible et je te remercie pour l’attention particulière que tu me portes. Il s’avère pourtant que je suis exaspéré par l’attitude de mes frères, toujours aussi avide de pouvoir et domination qu’au premier jour de notre règne.

Il m'invita à m'asseoir. Je m'exécutai. M'installant autour de la table basse dans le salon, sur le long fauteuil ocre. Je l’écoutai parler. Sa voix était lasse, n’exprimant pas l’ombre d’un intérêt quelconque pour quoi que ce soit.
J’étais soulagé que ma présence ne l’agace pas outre mesure. Je n’avais nullement l’intention d’imposer ma présence, je ne souhaitais seulement vérifier quelque chose…
Ses frères ! Toujours la même chose. Exterminer et rien d’autre, tels étaient les ordres. Ce n’était pas que cela m’énervait car souvent, j’étais parmi les premiers à me rendre en terre « hostile ». Seulement cette fois…

Il me fixa intensément. Après plusieurs minutes, je détournai le regard. J’observai cette pièce, ce salon, à la fois si mystérieux et si familier pour moi. Tout comme son occupant. Marcus ne se livrait pas, s’il le pouvait, il évitait alors tous contacts avec les autres habitants de ce palais. A croire qu’il s’ennuyait ici. Et pourtant, quand je le pouvais, je venais lui tenir compagnie. Etrangement, j’appréciais sa présence, contrairement à bien d’autres ici…

- Et toi, mon cher Démétri, que penses tu des décisions qui ont étés prises aujourd’hui ?

Enfin, j’attendais cette opportunité.

- Si je puis vous dire ce que je pense. Je trouve cela tout à fait inutile. Certes, les règles doivent être appliquées, mais je ne vois pas en quoi il est nécessaire d’envoyer presque tous les effectifs de la garde royale. Personnellement, je n’ai guère envie d’y aller.

Je croisai une jambe sur l’autre, joignis les mains et les posai sur mon genou.

- Voyez-vous, il n’y a point d’intérêt à envoyer tant d’éléments en Angleterre. Les vampires vivant là-bas ne sont pas d’une grande menace pour notre secret, juste stupides. Ils savent qu’ils ne doivent pas se montrer. Toutefois, leur appétit accroit et il faut agir. Les exterminer ou leur expliquer qu’ils commentent des erreurs ? Laquelle choisir ? Comme toujours, vos frères ont choisi la plus sévère. Et nous envoyé tous ! Félix seul, aurait suffi. J’aimerai éviter fortement de me retrouver en ces lieux. L’Angleterre…

Je m’interrompis, mes pensées s’évadèrent, me ramenant dans mon passé. L’Angleterre, ma terre d’origine, mon berceau, la terre de mes ancêtres. Oh non, je ne désirai pas m’y rendre. Je restai un instant silencieux. Marcus également, son regard à nouveau posé sur moi. Je me sentis mal d’un coup. En avais-je trop dit ?

- Je ne veux aucunement manquer de respect à vos frères, nos rois. Que suis-je à vos côtés ? Rien si ce n’est qu’un simple valet. J’estime seulement que notre place, à nous la garde royale, est d’être à vos côtés. Aussi une personne ou deux sont nécessaires là-bas. Félix et pourquoi pas Alec.

J’ignorai si mes paroles l’avaient contrarié, ou pire énervé. J’espérai avoir eu un discours suffisamment solide pour justifier de mon allégeance envers les Volturi.
Une fois encore, il ne dit rien. Je décidai d’essayer de le faire parler.

- Vous n’étiez donc pas d’accord avec eux. Alors pourquoi n’avoir rien dit ?

Portant toute mon attention sur lui, j’espérai une réaction. Peu importe, j’attendais juste qu’il s’exprime, au risque même qu’il s’énerve, et même pire.

- Si je puis vous dire ce que je pense. Je trouve cela tout à fait inutile. Certes, les règles doivent être appliquées, mais je ne vois pas en quoi il est nécessaire d’envoyer presque tous les effectifs de la garde royale. Personnellement, je n’ai guère envie d’y aller.

Démétri ne voulait pas être de la mission punitive, j’en fus particulièrement surpris mais n’en laissait rien paraitre. Habituellement il était le premier à se réjouir de ce genre de décisions et appréciait la compagnie de Félix pour réduire les vampires récalcitrants en cendres. Il devait y avoir autre chose qui le perturbait, mais quoi ? Sans que je n’ais besoin de lui poser la moindre question, il poursuivit :

- Voyez-vous, il n’y a point d’intérêt à envoyer tant d’éléments en Angleterre. Les vampires vivant là-bas ne sont pas d’une grande menace pour notre secret, juste stupides. Ils savent qu’ils ne doivent pas se montrer. Toutefois, leur appétit accroit et il faut agir. Les exterminer ou leur expliquer qu’ils commentent des erreurs ? Laquelle choisir ? Comme toujours, vos frères ont choisi la plus sévère. Et nous envoyé tous ! Félix seul, aurait suffi. J’aimerai éviter fortement de me retrouver en ces lieux. L’Angleterre…

Ainsi dont c’était de fouler à nouveau le sol de l’Angleterre qui le dérangeait plus que de tuer des vampires. Même si il ne l’avait pas exprimé ouvertement, je sentais que le pays était à l’origine de cet état d’esprit chez Démétri et je pouvais parfaitement le comprendre. Les souvenirs de nos vies d’humains hantaient nos esprits et comme moi, il avait des difficultés à faire face aux fantômes de son passé. Je ne savais que très peu de chose sur la jeunesse de mon ami et je n’avais pas besoin d’en savoir plus pour me rendre compte que cette expédition serait une épreuve pour lui.

- Je ne veux aucunement manquer de respect à vos frères, nos rois. Que suis-je à vos côtés ? Rien si ce n’est qu’un simple valet. J’estime seulement que notre place, à nous la garde royale, est d’être à vos côtés. Aussi une personne ou deux sont nécessaires là-bas. Félix et pourquoi pas Alec.

Je relevai la tête et me mis à le fixer. Un simple valet ? Les membres de la garde royale étaient bien plus que ça, du moins je ne considérais pas Démétri comme tel et les autres m’importaient peu. Jane, Renata, Alec, Félix… Aucun n’avait la place qu’il occupait auprès de moi. Ne se rendait-il pas compte qu’il était celui à qui je parlais le plus et qu’avec les années je le considérais comme mon confident. Lui seul connaissait les sentiments qui m’habitaient, mes idées noires et mes souffrances. Avec lui je n’avais pas besoin d’une façade.

- Vous n’étiez donc pas d’accord avec eux. Alors pourquoi n’avoir rien dit ?

Perdu dans mes pensées, je n’avais pas pris le temps de lui répondre et ses paroles me tirèrent de ma rêverie. Après un soupire, je me lançai dans une explication d'une voix lasse.

- Je n’engage pas mes forces, ni ma volonté dans un combat qui m’est obsolète et perdu d’avance. Hors, Aro et Caïus ont des idées bien arrêtées concernant la justice à appliquer pour ce genre de transgressions des lois, mon intervention aurait été totalement inutile. Leur décision était prise avant même d’en parler et même si mon intention avait été différente de la leur, rien n’aurait pu les empêcher d’en venir à ce résultat.

Marquant un pose, je levai les yeux vers le portrait de Didyme pendu au dessus de la cheminé du salon pour y chercher un peu de force pour continuer cette discussion.

- Les vampires anglais ont ignoré les lois et notre secret est en danger, ils doivent être punis. Il y a encore un ou deux siècles ma décision n’aurait pas été différente que celle de mes frères, mais depuis la mort de Didyme tout à changé…Je peux néanmoins parler pour toi si tel est vraiment ton désir. Je ne suis peut être que l’ombre du Marcus d’autrefois, mais je suis encore un monarque ayant les même droits que mes frères. Ils seront sans doute étonnés de me voir sortir de mon mutisme pour une telle demande…

Lentement, je me relevai alors qu’il m’imitait puis déposai une main sur son épaule.

- Mais si c’est important pour toi, je suis prêt à te rendre ce service.

Le silence se fit, envahissant la pièce. J'entendais clairement les agitations dans le palais, il n'y avait rien ici qui pouvait m'empêcher de les entendre. Marcus ne disait rien. Devais-je prendre congé? Non, j'étais venu pour discuter avec lui, pourquoi désirer partir? C'était absurde.

Enfin, il s’adressa à moi, sans grande joie.

- Je n’engage pas mes forces, ni ma volonté dans un combat qui m’est obsolète et perdu d’avance. Hors, Aro et Caïus ont des idées bien arrêtées concernant la justice à appliquer pour ce genre de transgressions des lois, mon intervention aurait été totalement inutile. Leur décision était prise avant même d’en parler et même si mon intention avait été différente de la leur, rien n’aurait pu les empêcher d’en venir à ce résultat.

Cela était vrai, Marcus n’avait pas tort. Ses frères voulaient détruire ces vampires, alors rien n’aurait empêché cela.

- Les vampires anglais ont ignoré les lois et notre secret est en danger, ils doivent être punis. Il y a encore un ou deux siècles ma décision n’aurait pas été différente que celle de mes frères, mais depuis la mort de Didyme tout à changé…Je peux néanmoins parler pour toi si tel est vraiment ton désir. Je ne suis peut être que l’ombre du Marcus d’autrefois, mais je suis encore un monarque ayant les même droits que mes frères. Ils seront sans doute étonnés de me voir sortir de mon mutisme pour une telle demande…

Didyme… depuis sa disparition, Marcus se « mourrait », si je puis dire. Il ne s’intéressait plus à rien. Il restait un temps infini dans ses quartiers à penser à elle, je le savais bien. Elle lui manquait. Il était vrai que Didyme était une femme agréable à vivre, très chaleureuse. Sa disparition m’avait affecté également.

Ainsi il était prêt à plaider ma cause. Je le désirais tant, je ne voulais pas y retourner, étrangement, devoir à nouveau fouler le sol anglais m’était insupportable.

Il se leva, j’en fis de même. Tout en posant sa main sur mon épaule, il ajouta :

- Mais si c’est important pour toi, je suis prêt à te rendre ce service.

- J’apprécierai énormément. Il n’est pas nécessaire que je me rende en ces lieux, en tout cas, je n’en ai pas envie. Je vous remercie Marcus, je sais bien que vous n’êtes nullement obligé de le faire

Je baissai la tête en signe de respect et pour lui montrer combien cela comptait pour moi.

- Je reconnais d’ailleurs, que si des vampires avaient agi de la même manière dans un autre lieu, j’y serais allé. Oui Marcus, je ne désire pas retourner en Angleterre. Depuis tous ces siècles, je suis toujours parvenu à l’éviter. Et j’apprécierais que cela perdure.

J’espérai vraiment que Caïus et Aro acceptent. Moi qui les servais depuis si longtemps et qui avais toujours exécuté les ordres… Ils me devaient au moins cela.
Je tournai la tête et fixai le tableau de Didyme, celui que Marcus avait observé plus tôt.

- Elle me manque aussi. C’était une femme attachante. Je ne devrais pas vous dire cela et je sais que c’est déplacé de ma part, mais je vais tout de même vous le dire. Je suis certain qu’elle n’aimerait pas vous savoir ainsi. Torturé. En souffrance perpétuelle, depuis sa disparition. Je n’aime pas non plus vous voir ainsi Maître.

- Oui Marcus, je ne désire pas retourner en Angleterre. Depuis tous ces siècles, je suis toujours parvenu à l’éviter. Et j’apprécierais que cela perdure.

A cet instant, je me rendis compte que j’ignorais tout de ce qu’avait été la vie de Démétri jusqu'à ce qu’Aro décide de le transformer. Je n’avais d’ailleurs jamais eu à m’y intéresser, mais je me demandais pourquoi retourner sur ces terres le dérangeait autant. Des souvenirs douloureux devaient hanter son esprit pour qu’il me demande de parler en sa faveur auprès de mes frères… Cependant ma curiosité ne fut pas assez forte pour que je le questionne à se sujet et il était bien inutile de le torturer d’avantage, lui l’un des nos plus fidèle serviteur.

- Elle me manque aussi.

Surpris par ces quelques mots, je fixai son visage alors qu’il poursuivait gêné.

- C’était une femme attachante. Je ne devrais pas vous dire cela et je sais que c’est déplacé de ma part, mais je vais tout de même vous le dire. Je suis certain qu’elle n’aimerait pas vous savoir ainsi. Torturé. En souffrance perpétuelle, depuis sa disparition. Je n’aime pas non plus vous voir ainsi Maître.

Ce fut à mon tour d’être perturbé par ses paroles. Devais-je être sévère en lui rappelant qu’il n’était qu’un membre de la garde royale et que par ce statut son avis n’était pas le bienvenu ? Ou bien lui parler des mauvaises pensées qui ne me quittaient jamais depuis ce jour funeste où ma bien aimée avait été assassinée ?

Après une courte réflexion, je lui répondis :

- As-tu déjà aimé Démétri ? Pas de ce sentiment éphémère que l’on peut ressentir en désirant une femme, je te parle de l’amour parfait ? Utopie me diras tu… Mais pourtant, vivre aux cotés de Didyme ressemblait à cette harmonie et à ce bonheur de chaque instant auquel aspire toutes les âmes. Comment pourrai-je retrouver un semblant de normalité alors que ce monde gangréné m’a retiré ce qui avait le plus de valeur à mes yeux.

Au souvenir de cette fumée s’élevant dans le ciel, emportant avec elle les cendres de Didyme, mes poings se serrèrent. L’assassin fuyait encore, mais je n’en avais cure. Rien ne la ramènerait, pas même en éliminant le responsable de ce meurtre.

- Rien ne pourra jamais penser les blessures de mon esprit, ni celles de mon cœur… Il te faudra donc continuer ta route sans te soucier outre mesure de mon état d’esprit mon ami.

Aussi rapidement que je le pus, je retournai m’asseoir avant de changer de sujet.

- Mais parlons plus sérieusement de notre affaire. J’irai donc parler à Aro et Caïus pour te débouter de cette décision d’expédition punitive, mais en contre partie je voudrais que tu m’accompagnes lors de ma visite à notre cerbère de Transylvanie.

Un petit sourire prit naissance aux coins de mes lèvres quand je le vis me dévisager avec une mine suspicieuse.

- Oui, ce n’est pas qu’une légende. Le conte Dracula existe bel et bien et il nous est d’une grande aide pour le maintien du secret de notre existence en Europe de l’est.

Mes propos l’avaient peut-être agacé. Il est vrai que je n’avais nul droit de lui dire cela, seulement, le voir ainsi était déplaisant.
Si j’avais aimé, me demandait-il ? Aimer, pas comme lui, cela était certain. Aussi pouvais-je comprendre sa souffrance, sa situation ? Pas pleinement, pourtant je pensais au fond de moi que je pouvais en saisir le sens.

- Rien ne pourra jamais penser les blessures de mon esprit, ni celles de mon cœur… Il te faudra donc continuer ta route sans te soucier outre mesure de mon état d’esprit mon ami.

Je le savais bien. Maître, je n’attendais pas de vous que vous vous remettiez à rire malgré ce drame. Juste vous efforcer à retrouver le moral. Mais cela, je le gardais pour moi.

Il retourna s’asseoir, je le suivis mais restai debout. Il était décidé à plaider en ma faveur, je lui en étais reconnaissant. Il me demanda alors de le suivre en Transylvanie. Que voulait-il faire là-bas ? A quoi pensait-il ? Cela ne pouvait pas être vrai ! Un rictus déforma ses traits.

- Oui, ce n’est pas qu’une légende. Le conte Dracula existe bel et bien et il nous est d’une grande aide pour le maintien du secret de notre existence en Europe de l’est.

Ce vampire existait donc, intéressant, vraiment très intéressant.

- Maître, je serai ravi de vous accompagner si cela m’évite de me rendre en Angleterre. Je le ferrais avec un réel plaisir, surtout si je peux rencontrer le Conte Dracula en personne. Moi qui pensais qu’il n’était qu’une légende. Cela est fort intéressant. Et je vais aussi répondre à votre question, si vous me le permettez.

Je désignai le siège et Marcus me fit signe de m’asseoir. Je m’installai et me décidai à lui parler.

- Mon roi, je n’ai jamais aimé comme vous, dis-je en soupirant. Seulement, il y a eu cette femme. Quand, je l’ai rencontré je me suis senti complet, je savais que j’avais rencontré quelqu’un de vraiment vivant. Elle était si chaleureuse, si généreuse, si attachante. J’avais toujours trouvé ma vie vide de sens et alors que j’étais en voyage aux Amériques, j’ai rencontré Joëlle. Elle était différente de toutes les femmes que j’avais connues. Je l’ai aimée. J’ai dû repartir sur le Vieux Continent. Nous nous écrivions et je me sentais si heureux. Elle est venue en Europe, elle y avait de la famille. Nous nous sommes retrouvés et aimés. Puis, j’ai continué mes déplacements, alors qu’elle poursuivait ses études, si je puis dire… J’ai croisé la route d’Aro et Heidi et je suis devenu un Volturi. Seulement, avant de venir à Volterra, je me suis enfui, comme vous le savez, je pense et je suis retourné en Angleterre. Je devais la revoir, revoir ma famille.

Je me tus un instant. Repenser à cette histoire me faisait à nouveau souffrir. Si j’étais encore humain, mon cœur aurait battu à tout rompre. Seulement, je ne l’étais plus et pourtant je ressentais un poids énorme au fond de ma poitrine.

- Je suis retourné auprès des miens, mais leur odeur était si attrayante. Je ne désirais qu’une chose, boire leur sang. J’étais jeune vampire et sans Heidi, je les aurais tués. Etrangement, elle m’en a empêché. Après ma fuite, elle m’avait suivi. Nul membre de ma famille n’a perdu la vie ce soir là, je les ai toutefois perdus en devenant un vampire. Mais il me restait une chose à faire. Je devais revoir Joëlle une dernière fois, la prendre dans mes bras, lui dire que plus jamais nous nous reverrions. J’ai croisé son chemin, alors qu’elle quittait son école. Elle était si resplendissante, mais son odeur était insupportable tant elle était savoureuse. Comme me l’avait conseillé Heidi, j’avais cessé de respirer et parti la rejoindre. Ce fut bref, je ne devais pas m’attarder. Elle me sauta au cou quand elle me vit, me souriant et m’embrassant. J’aimais cette femme, la perdre était la pire chose qui soit. Enfin, je le pensais jusqu’à ce que je plante mes crocs dans sa chair. Je n’avais pas réussi à me contrôler et j’avais réussi à déjouer la vigilance d’Heidi. Aussi cette fois-là, elle n’avait pu m’arrêter. Le sang coulait dans ma gorge et j’étais incapable de m’arrêter, je devais étancher ma soif en savourant ce savoureux breuvage. Quand son corps fut inerte dans mes bras, sans vie, je réalisais alors ce que je venais de faire. J’avais tué la femme que j’aimais. Moi, l’homme en qui elle croyait, lui avais volé sa vie. Je suis mort précisément ce jour là, bien que je l’étais déjà. Heidi m’a trouvé sur le sol, le corps de Joëlle blotti contre le mien. Je n’avais plus les idées claires, ce que je sais c’est qu’elle m’a emmené avec elle. Nous avons couru, toutes mes pensées étaient pour Joëlle. Je pensais que le pire était de l’avoir perdue en devenant un vampire, non le pire, c’était moi qui l’avais fait, en lui ôtant la vie.

J’eus un sourire amer.

- Je ne retournerai pas en Angleterre.

Attentivement, j’écoutais l’histoire que me contait Démétri, celle de sa vie d’humain, celle qui encore aujourd’hui le torturait. Dans sa voix qui se faisait plus grave et plus profonde que d’habitude, j’entendais l’émotion qui l’animait au souvenir de ses pénibles événements. Pourtant son récit ne m’atteignait pas et malgré la gravité de ses actes, je ne me sentais pas triste, ni même touché.

Comment justifier le meurtre de celle qu’il aimait par la soif de sang ? Non, s’il avait connu le vrai amour avec Joëlle, jamais l’envie de se nourrir aurait été plus forte que ses sentiments. Jamais je n’aurai pu faire du mal à Didyme même si elle avait été humaine et moi affamé tel un vampire nouveau né. Jamais! Je repensais aux instants passé avec mon âme sœur et je restais certain que même si son cœur avait battu lors de notre rencontre, j’aurai trouvé la force de résister à l’arôme de son fluide vital pour la transformer et pouvoir partager avec elle l’éternité.

Mais Démétri et moi étions deux êtres différents avec des caractères bien disparates. Je ne pouvais pas me faire juge de ses actes, ni lui avouer le fond de ma pensée. Après tout nous étions mes frères et moi responsable de sa transformation et dans un sens de la mort de cette jeune femme. Même si mon cœur était de pierre, il était mon plus proche ami et je ne souhaitais pas le blesser par mon absence de sentiments.

- Je ne retournerai pas en Angleterre.

Je le regardai intensément et essayai de trouver les mots pour ne pas lui faire sentir le peu d’émotions que me faisait son histoire.

- Merci Démétri de m’avoir fait partager une partie de ta vie, c’est une belle marque de confiance et je n’en attendais pas tant… Ce que tu as vécu en amour est bien différent de ce j’ai dû traverser avec la mort de Didyme et dans un sens c’est encore plus terrible. Je ne peux imaginer ce que tu as pu ressentir ce jour là, ni comment tu réussis à gérer encore aujourd’hui la perte de cette jeune femme, mais je comprends parfaitement les raisons pour lesquelles tu ne tiens pas à retourner sur ta terre d’origine et je peux te promettre que tu n’y retourneras jamais, pas tant que cela te sera trop difficile…

En resserrant ma cape, je me levais et après avoir déposé une main réconfortante sur l’épaule de Démétri, je pris la direction de la sortie de mes appartements. Il me fallait parler au plus vite à mes frères pour régler ce problème et pouvoir me concentrer activement sur mon prochain voyage en Transylvanie.

- Je vais de ce pas voir Aro et Caïus pour leur exposer mon envie de te voir m’accompagner jusque chez le conte Dracula plutôt que de renforcer inutilement les rangs déjà bien garnis de la garde qui ira en Angleterre. Je garderai secrètes les raisons véritables de cette éviction, cela ne les regarde en aucun cas.

Sans un mot de plus, je sortis pour rejoindre les appartements d’Aro après avoir fait demander à Jane d’aller mander mon autre frère pour un conseil exceptionnel. Les convaincre fut plus difficile que je ne l’imaginai, mais à force d’arguments et de bon sens, ils comprirent qu’il était parfaitement stupide d’envoyer autant de membres de la garde pour une mission aussi simple, libérant ainsi pour qu’il me serve d’escorte pour l’Europe de l’est.

J’ignorais combien de temps avait duré cet entretien, mais lorsque je revins dans mon petit salon, Démétri était toujours installé dans le fauteuil dans lequel il était assit depuis notre séparation. Comme si de rien n’était, je repris notre conversation.

- Tout est arrangé Démétri, tu ne retourneras pas sur la terre de tes ancêtres, mais nous partons pour le château du conte Dracula dans quelques jours, le temps de préparer notre expédition. Toi qui connais bien les vampires de la garde, bien mieux que moi c’est une évidence, lequel emmènerais-tu avec nous ? De plus je n’ai pas voyagé depuis de nombreuses années, pourrais tu me dire de quelques matériel allons nous avoir besoin ?

J’attendis une réaction de sa part. Peu importe, tout ce que je désirais était de ne pas faire partie de cette expédition en Angleterre. Marcus resta un instant silencieux. A quoi pouvait-il bien penser ?

- Merci Démétri de m’avoir fait partager une partie de ta vie, c’est une belle marque de confiance et je n’en attendais pas tant… Ce que tu as vécu en amour est bien différent de ce j’ai dû traverser avec la mort de Didyme et dans un sens c’est encore plus terrible. Je ne peux imaginer ce que tu as pu ressentir ce jour là, ni comment tu réussis à gérer encore aujourd’hui la perte de cette jeune femme, mais je comprends parfaitement les raisons pour lesquelles tu ne tiens pas à retourner sur ta terre d’origine et je peux te promettre que tu n’y retourneras jamais, pas tant que cela te sera trop difficile…

Marcus avait compris mes raisons. Il savait pourquoi je ne voulais pas retourner en Angleterre, c’était l’essentiel. J’appréciais qu’il me fasse cette promesse.

- Je vous remercie pour ce geste. Il serait dès plus agréables pour moi que je n’y retourne pas. Et je ne souhaite pas non plus, revoir les descendants de ma famille. Je les ai aussi perdus depuis bien longtemps. En devenant un Volturi, j’ai perdu cette famille, ma famille.

Il se leva et posa sa main sur moi, peut-être pour me réconforter. Cela était derrière moi, il était tout à fait inutile d’avoir de tel geste envers ma personne. Il s’éloigna vers la porte de ses appartements. Avant de sortir, il m’expliqua ses intentions.

- En effet, cela ne les regarde nullement et je tiens à ce que ça reste entre nous. Seule Heidi est au courant et elle l’a toujours gardé pour elle, depuis toutes ces années. Je lui en suis reconnaissant, bien qu’elle soit aussi responsable de ce drame. Mais, il s’agit d’Heidi...

Je n’en dis pas plus et regardai Marcus quittai la pièce.
Je me levai et allai à la fenêtre. Comme à mon habitude, j’aimais me perdre dans les rues de Volterra. Regarder ce qui s’y passait, était pour moi une sorte de passe-temps. Il n’y avait pas vraiment un grand intérêt, mais en agissant ainsi, je me sentais différent. Un tout autre homme. J’aimais aussi y repérer des proies. Autant mêler l’utile à l’agréable. Personne ne capta mon intention ce soir. Peu importe, j’irai de ma personne serpenter les rues de cette ville.
Je sortis de ma contemplation pour regarder cette pièce, mon regard se posa à nouveau sur le tableau. Dydime… Sœur d’Aro et grand amour de Marcus. Une femme surprenante. Une disparition que je regrettais vraiment.

Je retournai m’asseoir sur le siège que j’avais quitté. Combien de temps allais-je encore attendre ? Ce n’était pas comme ci le temps m’était compté, seulement, je voulais faire quelque chose.

Enfin, la porte s’ouvrit et Marcus apparut. M’informant de son entretient avec ses frères.

- Tout est arrangé Démétri, tu ne retourneras pas sur la terre de tes ancêtres, mais nous partons pour le château du conte Dracula dans quelques jours, le temps de préparer notre expédition. Toi qui connais bien les vampires de la garde, bien mieux que moi c’est une évidence, lequel emmènerais-tu avec nous ? De plus je n’ai pas voyagé depuis de nombreuses années, pourrais tu me dire de quelques matériel allons nous avoir besoin ?

Cette nouvelle me rassura, je n’irai pas en Angleterre et j’allais donc accompagner Marcus en Transylvanie. Intéressant.
Je croisai les jambes, posai mes coudes sur les accoudoirs et joins les mains justes devant mes lèvres. Je réfléchissais à la meilleure stratégie à adopter.

- Heidi. Emmenons Heidi pour ce « voyage ». Elle sera d’une aide fort utile. Désirez-vous une autre personne à nos côtés ? Nous serons trois, je trouve cela fort suffisant, mais libre à vous de décider, je ferai selon votre choix. Pour le reste, je m’en chargerai avec Heidi, si elle vous convient, nous avons… l’habitude.

Je souris.

- Apportez le nécessaire à votre confort, mais ne vous chargez pas trop. Nous ne savons pas ce qui peut arriver et nous serons peut-être amenés à partir dans la précipitation.
Alors que pensez-vous de tout cela ?

- Heidi. Emmenons Heidi pour ce « voyage ». Elle sera d’une aide fort utile. Désirez-vous une autre personne à nos côtés ? Nous serons trois, je trouve cela fort suffisant, mais libre à vous de décider, je ferai selon votre choix. Pour le reste, je m’en chargerai avec Heidi, si elle vous convient, nous avons… l’habitude.

Il sourit, sur de lui. Je n’aurais pu trouver compagnon de route plus chevronné que Démétri et il aimait ça, je le voyais sur son visage réjouit à l’idée de partir pour ce voyage. Parcourir le monde, traquer, voilà ce qu’était sa vrai nature, loin du simple garde du corps qu’il devait rester auprès de moi.

- Heidi… Je pensais que ton choix se porterait préférentiellement sur Félix ou même Alec, mais j’apprécie ta sélection, réfléchit et parfaitement adaptée à la rencontre qui se profile. Heidi possède une fine subtilité que j’apprécie et sa beauté froide nous sera une aide précieuse pour obtenir ce que nous souhaitons face au comte. Il ne pourra y rester insensible, lui dont la luxure ne connait que très peu de limites.

Lors de ma dernière visite en Transylvanie, j’avais pu rencontrer les trois vestales qui vivaient avec le comte, aussi peu vêtu que des nymphes des eaux et belles à faire pâlir de jalousie n’importe quelle vampire. Cependant leurs charmes n’avaient pas eu l’effet escompté sur moi, bien que ma volonté n’aurait tenu guère que quelques minutes supplémentaires si elles n’avaient pas renoncées à me faire défaillir pour le plus grand malheur du conte qui ne pu me retenir que quelques jours auprès de lui.

J’espérais que les années écoulées auraient eu raison de ses sorcières et que le conte aurait choisi une tout autre compagnie, mais j’en doutais énormément.

- Apportez le nécessaire à votre confort, mais ne vous chargez pas trop. Nous ne savons pas ce qui peut arriver et nous serons peut-être amenés à partir dans la précipitation. Alors que pensez-vous de tout cela ?

- Bien que Dracula ne soit pas notre ennemi et que nous n’ayons pas à craindre quoi que ce soit, je suivrai ton conseil et ne me chargerai pas outre mesure dans le cas d’un éventuel repli précipité. Je voyagerai donc léger, je n’ai d’ailleurs pas besoin de grand luxe si ce n’est de mon Audi pour la route...

J’appréciais cette voiture bien que je n’ai pas l’occasion de la conduire, ni même de voyager à son bord, mes déplacements en dehors de Volterra se faisant plus que rares.

- Je n’ai pas visité notre garage depuis quelques mois, j’espère qu’elle est toujours à sa place et qu’Aro ne l’a pas remplacé sans m’en tenir informé comme la dernière fois… Si c’est la cas, peut être pourrions nous prendre ton propre véhicule ?

Je réfléchis ensuite aux points que nous n’aurions pas abordé.

- Oublions-nous quelque chose ? Lui demandais-je avant de pouvoir le libérer.

- Heidi… Je pensais que ton choix se porterait préférentiellement sur Félix ou même Alec, mais j’apprécie ta sélection, réfléchit et parfaitement adaptée à la rencontre qui se profile. Heidi possède une fine subtilité que j’apprécie et sa beauté froide nous sera une aide précieuse pour obtenir ce que nous souhaitons face au comte. Il ne pourra y rester insensible, lui dont la luxure ne connait que très peu de limites.

Oh oui, dans ce cas Heidi était un très bon choix. Moi qui ignorais tout de ce comte Dracula, qui pensais que tout n’était que légende. Heidi était donc le meilleur des choix.

- Bien que Dracula ne soit pas notre ennemi et que nous n’ayons pas à craindre quoi que ce soit, je suivrai ton conseil et ne me chargerai pas outre mesure dans le cas d’un éventuel repli précipité. Je voyagerai donc léger, je n’ai d’ailleurs pas besoin de grand luxe si ce n’est de mon Audi pour la route...

Ecouter Marcus parler de ce voyage était étrange, lui qui restait souvent enfermé entre les murs de son appartement, le voilà qui préparait un voyage et j’avais même la sensation que cela le réjouissait. Mais je me trompais peut-être…

- J’ai pensé à Félix, mais je suis certain que vos frères l’enverront en Angleterre. Ils ne peuvent se passer de la puissance de Felix pour ce genre de mission. Sachant que je ne m’y rendrais pas par ailleurs. J’aurais bien quémandé sa présence mais cela est peine perdue. Avec ce qui se passe là-bas, sa présence est indiscutable.

Je pris le temps de songer. Félix allait me manqué, je devais le reconnaitre et sa bestialité également.

- Oui, il est plus sage de voyager avec le strict nécessaire. Je ne connais rien de ce comte Dracula si ce n’est ce qu’on en dit dans les livres. Mais d'après ce que j’ai lu sur les vampires, je préfère ne pas me fier aux récits des Humains. Ces créatures se montrent souvent si fantasques. Ils me font de la peine, les pauvres…

Je ris devant la stupidité des Hommes. Lire leurs écrits sur nous était des plus drôles. Tant d’idioties dans leurs idées de ce que nous étions.

- Je n’ai pas visité notre garage depuis quelques mois, j’espère qu’elle est toujours à sa place et qu’Aro ne l’a pas remplacé sans m’en tenir informé comme la dernière fois… Si c’est la cas, peut être pourrions nous prendre ton propre véhicule ?

- Je n’ai sais guère. Je n’ai point circulé avec mon véhicule depuis un temps, aussi j’ignore si votre frère a remplacé votre voiture. Il faudra aller vérifier. Mais nous pouvons prendre ma porche ou mon 4x4, peu importe. J’aime marcher dans la ville, et c’est bien plus pratique…

- Oublions-nous quelque chose ?

- Je me charge des modalités de nos déplacements et je vous laisse voir cela avec Heidi. Bien que c’est moi qui vous la propose, je pense qu’il faudra d’abord voir cela avec vos frères aussi, ce n’est point de mon ressort. Ignorant tout du Compte, s’il faut le prévenir, je vous laisse également vous en charger. Je pars souvent en mission, alors pour le reste, je m’en charge. Sinon que pouvez-vous me dire sur le Comte ? Je suis fort intéressé d’en apprendre davantage avant mon arrivée là-bas.

Je fus ravi d’entendre que Démétri se chargerait des nécessités concernant notre départ pour la Transylvanie car je n’avais aucunement l’envie de m’en charger. Oh bien sur s’il avait refusé de m’accompagner je me serai moi-même occupé de ses préparatifs, mais mon disciple avait l’expérience et l’organisation essentielle pour ce genre de voyage et je lui accordais toute ma confiance. Je savais parfaitement qu’il ne me décevrait pas.

Il y avait bien des années que je n’avais pas quitté le palais mais je n’en éprouvais aucune joie, aucune excitation… Pourtant en tant que « roi » il me fallait cependant remplir certaine obligation et aller à la rencontre de Dracula était sans doute la tâche la moins ennuyeuse que pouvait me proposer mes frères. Trop occupés à faire régner les lois, cette visite en Europe de l’est ne les intéressait guère et c’est avec soulagement qu’ils me virent accepter.

Démétri se posait des questions sur Dracula et c’était bien légitime. Ce vampire avait fait l’objet de bien des légendes et romans devant ainsi la plus populaire des créatures de la nuit dans les cauchemars des humains.

- J’imagine que tu dois être surpris de savoir que le comte Dracula ne soit pas qu’une histoire raconté aux enfants pour les terroriser, mais il existe bel et bien.

Comme il me regardait les yeux pleins de curiosité mais ne voulant pas me poser plus de questions, je décidais de poursuivre mon explication.

- Le mythe vient bien entendu de faits réels… Aro, Caïus et moi-même étions partis pour l’éliminer puisqu’il ignorait les lois, ne faisant que mettre notre existence en évidence aux yeux des populations locales. Tuant sans dissimulation et ne contrôlant pas les trois nouvelles nées qu'il avait créé, pour le plaisir de les voir assassiner des humains .Cependant nous nous sommes vite rendu compte du pouvoir magistral qu’il possédait et cela aurait été un pur gâchis de le tuer d’après Aro. Le comte est capable de créer n’importe qu’elle illusion dans le but d’effrayer ou bien de s’amuser en faisant voir à son interlocuteur son plus secret fantasme… Lui expliquai-je.

Je me perdis quelques secondes dans les souvenirs de cette rencontre avant de continuer.

- Caïus à pris plaisir à détruire les trois nymphes, mais nous lui avons laissé une seconde chance, en exigeant de lui une plus grande discrétion au risque de nous voir revenir une seconde et dernière fois. Dracula aime trop sa vie vampirique pour risquer de la perdre, il à donc disparu aux yeux du monde et fait croire à sa mort aux humains qui imaginèrent toutes les fins possibles et imaginables pour celui qui avait hanté leurs nuits. Sur les conseils de Caïus et pour son plus grand plaisir, le comte s’est mis en quête d’éliminer les loups garous de sa région et gagna ainsi la confiance de Volterra. Il devint alors l’un de nos surveillants et encore aujourd’hui il a en charge la gestion des petits délits qui peuvent survenir à l’est. Cependant pour ne pas qu’il oublie qu’il reste sous notre gouverne, une visite s’impose…

J’attendais patiemment que Marcus m’en apprenne davantage. Me répéter une fois de plus que le Comte Dracula existait bel et bien, qu’il n’était nullement un mythe, cela m’excitait au plus haut point. Tant que je désirais quitter la pièce, aller à la rencontre de Félix et lui proposer que nous allions ôter quelques vies humaines dans une ville aux alentours. Toute cette attente ne m’aidait en rien. Après cet entretient, oui, j’irai voir Felix et nous irons tuer et nous abreuver de quelques humains. Cela suffirait à me calmer pour ce soir.

- J’imagine que tu dois être surpris de savoir que le comte Dracula ne soit pas qu’une histoire raconté aux enfants pour les terroriser, mais il existe bel et bien.

Je le fixai, attendant la suite, je ne désirais qu’en connaitre davantage, ni plus, ni moins.

- Le mythe vient bien entendu de faits réels… Aro, Caïus et moi-même étions partis pour l’éliminer puisqu’il ignorait les lois, ne faisant que mettre notre existence en évidence aux yeux des populations locales. Tuant sans dissimulation et ne contrôlant pas les trois nouvelles nées qu'il avait créé, pour le plaisir de les voir assassiner des humains .Cependant nous nous sommes vite rendu compte du pouvoir magistral qu’il possédait et cela aurait été un pur gâchis de le tuer d’après Aro. Le comte est capable de créer n’importe qu’elle illusion dans le but d’effrayer ou bien de s’amuser en faisant voir à son interlocuteur son plus secret fantasme… M'expliqua-t-il.

Il se tut un instant, je pus alors aisément me forger une image de ce vampire. Son pouvoir était des plus intéressant et menaçant. Les rois avaient décidé de le laisser vivre, mais un vampire tel que lui, avec tant de puissance pouvait manifestement se jouer des Volturi. Nous faire croire que nous l’avions tué, alors qu’il ne pourrait s’agir que d’une illusion. Cela était terrifiant mais tellement fascinant.

Alors que j’allais m’adresser à Marcus, il reprit la parole, je le laissai poursuivre.

- Caïus à pris plaisir à détruire les trois nymphes, mais nous lui avons laissé une seconde chance, en exigeant de lui une plus grande discrétion au risque de nous voir revenir une seconde et dernière fois. Dracula aime trop sa vie vampirique pour risquer de la perdre, il à donc disparu aux yeux du monde et fait croire à sa mort aux humains qui imaginèrent toutes les fins possibles et imaginables pour celui qui avait hanté leurs nuits. Sur les conseils de Caïus et pour son plus grand plaisir, le comte s’est mis en quête d’éliminer les loups garous de sa région et gagna ainsi la confiance de Volterra. Il devint alors l’un de nos surveillants et encore aujourd’hui il a en charge la gestion des petits délits qui peuvent survenir à l’est. Cependant pour ne pas qu’il oublie qu’il reste sous notre gouverne, une visite s’impose…

Comme toujours Caïus avait su être… persuasif et il avait même réussi à obtenir de lui, qu’il élimine les loups-garous. Caïus savait comment s’y prendre pour parvenir à ses fins. Ainsi ce vampire travaillait pleinement pour les Volturi, il avait la confiance, si je puis dire, des rois.

- Pardonnez-moi pour cette remarque, mais êtes-vous certain que ce vampire soit fiable ? Il est puissant, il pourrait se jouer aisément de vous. Et si vous décidiez de l’éliminer, avec son don, il pourrait faire croire à sa mort alors qu’il n’en serait rien. N’était-il pas plus prudent de l’éliminer quand vous en aviez l’occasion ? Toutefois, avec nos effectifs et nos capacités, il est vrai que nous pourrions le retrouver, rien qu’avec ma capacité, il ne pourrait m’échapper. Mais comment parvenir à le tuer, si c’est ce que nous voulions ?

Je réfléchis un instant et repris :

- Mon roi ne prêtait pas attention à ce que j’ai dit. Il vous a obéi durant toutes ces années, cela prouve qu’il vous craint. Je resterai tout de même sur mes gardes quand nous serons là-bas, après tout, je me dois d’assurer votre sécurité. Mais je comprends aisément l’intérêt que lui a porté Aro, son don est vraiment des plus surprenants. Des illusions… je ferais attention. Existe-t-il un moyen d’en échapper ? Oui, comme toujours, je reste sur mes gardes, j’ignore tout de ce vampire.

Mon impatience grandissait, je ne parvenais pas à calmer mon excitation. J’avais hâte de me rendre dans une autre ville et de satisfaire mon envie. Car ce vampire, ce Comte Dracula, mettait tous mes sens en éveil. Sa capacité, sa personne, son mode de vie, tous les dires autour de sa personne,… tout cela valait la peine de le rencontrer même s’il pouvait être un traître à notre cause.

- Pardonnez-moi pour cette remarque, mais êtes-vous certain que ce vampire soit fiable ? Il est puissant, il pourrait se jouer aisément de vous. Et si vous décidiez de l’éliminer, avec son don, il pourrait faire croire à sa mort alors qu’il n’en serait rien. N’était-il pas plus prudent de l’éliminer quand vous en aviez l’occasion ? Toutefois, avec nos effectifs et nos capacités, il est vrai que nous pourrions le retrouver, rien qu’avec ma capacité, il ne pourrait m’échapper. Mais comment parvenir à le tuer, si c’est ce que nous voulions ?

Démétri parlait tellement vite qu’il ne me laissait pas le temps de répondre à ses interrogations. Au fur et à mesure de son discours il trouva d’ailleurs sans que je n’intervienne les raisons de notre tolérance envers le comte. Comme il l’avait dit, nous ne craignions pas vraiment qu’il échappe à notre emprise. Même si Dracula décidait de simuler sa mort nous saurions tôt ou tard qu’il avait survécu et cette fois Aro n’aurait pas la même indulgence. Sans regrets il lancerait les plus puissants vampires de la garde à ses trousses et cette fois le comte n’en réchapperait pas.

- Mon roi ne prêtait pas attention à ce que j’ai dit. Il vous a obéi durant toutes ces années, cela prouve qu’il vous craint. Je resterai tout de même sur mes gardes quand nous serons là-bas, après tout, je me dois d’assurer votre sécurité. Mais je comprends aisément l’intérêt que lui a porté Aro, son don est vraiment des plus surprenants. Des illusions… je ferais attention. Existe-t-il un moyen d’en échapper ? Oui, comme toujours, je reste sur mes gardes, j’ignore tout de ce vampire.

L’impatience s’entendait dans sa voix mêlée néanmoins à une légère touche de crainte. Il était cependant bien normal que Démétri se pose des questions concernant Dracula et son pouvoir s’il devait l’affronter d’ici peu. La manipulation des esprits dont pouvait faire preuve le comte était un pouvoir impressionnant, d’autant plus quand on ne savait pas à quoi s’attendre.

- Il est possible d’y échapper en effet, il suffit simplement pour cela le déconcentrer. Qu’il perde le contact qui le relit à nos pensées. Pour des êtres tel que toi ou moi ce n’est pas chose aisée… Il faudra déjà faire comprendre à nos esprits que ce qui se passe sous nos yeux n’est qu’illusion et après en avoir pris conscience, il ne resta plus qu’a l’attaquer physiquement pour rompre l’envoutement. Evidement pour des vampires au pouvoir psychique tels qu’Alec ou Jane l’épreuve est nettement moins éprouvante.

La question de Démétri soulevait donc un point auquel je n’avais pas songé. Et si Dracula se rebellait ? Ma confiance dans le comte était sans doute trop grande depuis toutes ses années, emprisonnant ma vigilance au fond de moi, la rendant muette…

- Peut être devrions nous demander à l’un d’entre eux de nous accompagner d’ailleurs… Dis-je tout haut ce que je pensais quelques secondes plus tôt en silence. Ne prends pas ce changement d’opinion pour de la crainte ou de l’angoisse concernant ce voyage. Je n’ai absolument pas peur de mourir, mais je refuse que tu sois sa victime par mon manque de vigilance.

Je me levais du sofa confortable et me dirigeait alors vers la fenêtre qui donnait sur la cour du palais.

- As-tu d’autres questions ?

- Il est possible d’y échapper en effet, il suffit simplement pour cela le déconcentrer. Qu’il perde le contact qui le relit à nos pensées. Pour des êtres tel que toi ou moi ce n’est pas chose aisée… Il faudra déjà faire comprendre à nos esprits que ce qui se passe sous nos yeux n’est qu’illusion et après en avoir pris conscience, il ne resta plus qu’a l’attaquer physiquement pour rompre l’envoutement. Evidement pour des vampires au pouvoir psychique tels qu’Alec ou Jane l’épreuve est nettement moins éprouvante.

Qu’il perde le contact ? Faire comprendre à nos esprits qu’il ne s’agit que d’illusion ! Je commençais à me demander comment nous allions faire, si cette rencontre se transformerait en affrontement. J’avais rencontré de nombreux vampires et certains d’eux avaient des pouvoirs vraiment très particuliers, mais nous avions toujours réussi à les détruire ou les soumettre, mais ce Comte… Oui, comme il le disait, nos pouvoirs n’étaient pas les plus adaptés si nous devions l’affronter. Alec ou Jane avaient des capacités bien plus adéquates pour lui faire passer l’envie de nous infliger à ses illusions…

- Peut être devrions nous demander à l’un d’entre eux de nous accompagner d’ailleurs… Dis-je tout haut ce que je pensais quelques secondes plus tôt en silence. Ne prends pas ce changement d’opinion pour de la crainte ou de l’angoisse concernant ce voyage. Je n’ai absolument pas peur de mourir, mais je refuse que tu sois sa victime par mon manque de vigilance.

Je restais un instant sans voix, mes yeux écarquillés posés sur Marcus. Je savais bien que lui et moi partagions une relation bien plus que de maître à subordonné. Marcus s’était toujours confié à moi et j’avais toujours fait au mieux pour veiller sur sa personne. Pourtant, je ne m’attendais pas à être si important pour lui, au point qu’il craigne que je sois en danger en présence du Comte Dracula. Cela me faisait plaisir, malheureusement, je savais bien qu’il souffrait et que malgré tout cela, notre amitié, si je puis dire, n’était en rien suffisante pour l’aider à apprécier à nouveau la vie.

- As-tu d’autres questions ?

Peut-être avait-il attendu une réponse de ma part, en suggérant qu’Alec ou Jane se joigne à nous ? Mais parti dans mes pensées, dans ce sentiment si particulier qu’était mon amitié avec l’un de mes rois, je m’étais égaré et avais totalement omis de lui donner mon avis.

Je souris, repensant à ses paroles. Il était vrai, qu’encore aujourd’hui, j’étais parfois amère envers les Volturi, quelques fois en colère et souvent songeur à ce que aurait été ma vie si Aro ne m’avait pas transformé ce jour là. Mais je ne les détestais pas, car une nouvelle vie s’était offerte à moi, j’étais juste amère, oui et envieux, désireux, de savoir quel homme j’aurai pu être si j’étais resté un humain. Mais ma rencontre avec Marcus et Dydime avait changé quelque chose, après cela, je n’avais plus essayé de m’échapper, j’étais resté auprès d’eux. Et je m’étais juré de les protéger quoi qu’il arrive. Et maintenant que Dydime n’était plus, la seule chose qui comptait était de savoir Marcus en vie et pour cela j’étais prêt à tout.

- Pardonnez-moi, je réfléchissais. Non, je ne pense nullement que ce changement d'opinion soit de la peur, mais certainement du bon sens, ce choix est bien plus rationnel. En effet, Alec ou Jane serait un bien meilleur choix au vue de tous ces éléments. Heidi connaitrait les mêmes difficultés que nous, même si elle le séduit avec son don, le Comte pourrait toujours la soumettre à ses illusions. Aussi prenons avec nous Alec ou Jane. Je vous laisse choisir.

Le laisser choisir… Pour ma part, mon choix se portait sur Alec. Jane avait souvent tendance à se comporter comme la chef de la garde royale, nous ordonnant alors de suivre ses ordres sous peine de nous torturer avec son pouvoir. Elle estimait être bien plus importante que nous car elle était la favorite d’Aro. Alors que son frère ne disait presque jamais rien, se contentant d’exécuter les ordres avec autant de cruauté que sa sœur, cela dit. Mais je m'entendais bien mieux avec lui. Mais Marcus sera là, aussi, elle obéira et elle ne devrait pas non plus me poser le moindre souci, étant donné que je suis aux ordres de Marcus avant toute chose.

- Non, je n’ai plus de questions, en tout cas, rien ne me vient à l’esprit. Juste une chose, vos paroles m’ont touché, mais sachez que je vous protégerais car c’est mon devoir et que je ne pourrais tolérer qu’il vous arrive malheur mon Maitre. Maintenant, si vous me le permettez, je vais de ce pas, proposer à Felix que nous partions nous divertir dans une ville voisine. Notre discussion m’a vivement exalté, aussi je vais aller me divertir et assouvir ma soif.

Démétri sourit discrètement mais ses yeux était perdus dans le vide, comme si son esprit divaguait bien plus loin que la pièce où nous nous trouvions. J’attendis patiemment qu’il revienne à l’instant présent sans le déranger. Je savais combien il était déplaisant d’être dérangé pendant ses moments où notre mémoire de vampire s’ouvrait sur nos souvenirs…

Je ne sais combien de minutes s’écoulèrent ainsi et je me pris à me demander à quoi il pouvait bien songer ?

Aussi soudainement qu’il avait plongé dans cet état second, il revint à lui.

- Pardonnez-moi, je réfléchissais. Non, je ne pense nullement que ce changement d'opinion soit de la peur, mais certainement du bon sens, ce choix est bien plus rationnel. En effet, Alec ou Jane serait un bien meilleur choix au vue de tous ces éléments. Heidi connaitrait les mêmes difficultés que nous, même si elle le séduit avec son don, le Comte pourrait toujours la soumettre à ses illusions. Aussi prenons avec nous Alec ou Jane. Je vous laisse choisir.

Jane… Alec…

Les jumeaux fétiches d’Aro.

Je ne les connaissais que très peu, choisir entre les deux ne me serait pas chose pas facile. Jane avait un don plus brutal et rapide que son frère mais ce dernier n’en restait pas moins cruel. La discrétion du garçon était aussi un de ses atouts alors que Jane semblait préférer être mise en avant. La décision concernant ce choix reviendrait sans doute à mon frère si je n’arrivais pas moi-même trancher. Mais après tout cela avait-il vraiment de l’importance ? Pas vraiment… L’un comme l’autre ferait l’affaire pour cette expédition en Transylvanie.

- Non, je n’ai plus de questions, en tout cas, rien ne me vient à l’esprit. Juste une chose, vos paroles m’ont touché, mais sachez que je vous protégerais car c’est mon devoir et que je ne pourrais tolérer qu’il vous arrive malheur mon Maitre. Maintenant, si vous me le permettez, je vais de ce pas, proposer à Felix que nous partions nous divertir dans une ville voisine. Notre discussion m’a vivement exalté, aussi je vais aller me divertir et assouvir ma soif.

- Je ne te retiens pas plus longtemps mon ami. Va et chasse dont pour moi une de ses jeunes bourgeoise fière de sa condition et pleine d’orgueil. Je vais pour ma part me retirer auprès de mes frères pour leur faire part de notre discussion…

- Je ne te retiens pas plus longtemps mon ami. Va et chasse dont pour moi une de ses jeunes bourgeoise fière de sa condition et pleine d’orgueil. Je vais pour ma part me retirer auprès de mes frères pour leur faire part de notre discussion…

Un rictus de satisfaction vint se dessiner sur mon visage. Notre entretient était donc terminé et j'allais pouvoir me délecter du sang de quelques bourgeoises et pourquoi pas de leur formes généreuses.

- Oui, je le ferai, vous me connaissez, dis-je en souriant sadiquement. Nous nous reverrons plus tard et vous me direz qui vous avez choisi entre le frère et la sœur. Je vous laisse maître.

Je me levai et quittai les appartements de Marcus et usant de mon pouvoir je me rendis aussitôt auprès de mon ami. Felix était dans les jardins s'amusant avec une jeune vampire, la séduisant comme il aimait le faire par moment. Mais je savais bien que mon offre l'intéresserait bien plus.

- On va s'amuser dans une ville voisine ?

Il n'en fallut pas plus, pour qu'il se lève, pose ses lèvres sur cette vampire et qu'il s’élance sans même lui jeter un dernier regard. Car pour mon ami, rien ne valait une partie de chasse et si nous pouvions affronter des humains, enfin jouer avec eux, ou encore nous battre avec d'autres vampires cela aurait été pour lui un bonheur immense.

Je souris à cette fille et suivis Félix. Quittant les murs de Volterra, nous nous élançâmes vers une autre ville où nous comptions faire couler le sang et bien plus...