J’étais mélangé entre le désespoir et la peur de ne pas pouvoir me relever. Remonter cette pente qui progressait de plus en plus au fil des jours. Tous les moments que j’avais passé avec Jack me revenaient en mémoire, allongée sur mon lit, un coussin sur la tête, je revivais tous ses souvenirs même le plus terrible rentra dans ma mémoire d’un coup, voyant le regard de Jack et sa phrase qui m’avait temps blessé. A ce moment-là, je ne voulais qu’une chose, pleurer, pleurer et encore pleurer. Toute la nuit, ma tristesse avait été audible par tout le monde et je savais que mes parents étaient malheureux pour moi mais après tout, ne m’avaient t-ils pas prévenus que l’amour faisait souvent souffrir mais être amoureuse était un défi de la vie. Chacun souffre par amour.

Ecoutant pendant un moment la pluie résonnait sur la gouttière, je décidai de me lever enfin en voyant qu’il était déjà 14h de l’après midi. Descendant les marches de l’escalier sans précipitation comme à mon habitude, je me sentais de plus en plus faible et l’appétit ne me revenait pas … Je trouvais toujours le moyen de me changer deux ou trois fois par jour mais là ce n’était pas le cas, ce simple survêtement ferait l’affaire. Ma tête était vraiment horrible à voir, on aurait dit un fantôme.
J’avançais vers ma mère en la regardant tristement, ne bronchant pas quand elle me prit dans ses bras. Je me figeais quelques instants puis reprit vie si on peut dire, en soupirant et lui répondant

- Euh… je vais ….pas……….. du…….tout bien……. Je me sens vide de l’intérieur et j’ai envie de pleurer tout le temps, en ravalant une larme qui m’avait échappé durant le peu que j’avais pu sortir de ma tendre bouche, rongée par la tristement, le déchirement …

Regardant ma mère, voyant sa tristesse la marquait elle aussi, j'essaya de sécher mes larmes d'un revers de la main,pensant que ma mère était aussi malheureuse que moi de me voir dans cet état et que je devais pour elle et pour papa restait un peu plus forte ou du moins essayer de remonter un peu la pente qui chutait en ce moment.

Lui souriant tristement mais quand même, en lui répondant :

- Maman, as tu déjà été aussi triste et malheureuse que moi en ce moment ? Je pense quand plus Jack n'est pas triste et effondré comme moi mais plutôt heureux d'être enfin libre et enfin rassuré de voir qu'il me considère comme sa soeur ! Je préfère être rien du tout que de le voir et revivre encore le moment où il m'a quitter.

Je frémissa et posa ma tête sur l'épaule de ma mère étant dans ses bras.

Toujours dans les bras de ma mère, j’essayai de me calmer et calmer mon cœur qui cessait de souffrir, sentant mon déchirement de l’intérieur. Je ne pouvais pas comprendre encore quand je serais enfin moi-même et que je reprendrais le sourire au lieu de voir sur mon visage de la peine, de la tristesse … Mes pleurs étaient audibles à tout le monde mais je regrettais que personne puisse me libérer de cette tristesse. Certes mes parents étaient là pour moi, me réconfortant, me rassurant mais ce que je cherchais c’était une personne à qui je pourrais enfin revivre. Les mots de Jack me frappèrent encore et encore dans la tête, entendant le son de sa voix comme s’il était proche de moi.
Sentant les larmes progressaient encore, je sentis deux autres bras m’entouraient et je me retournai légèrement pour voir mon père, me regardant. Je lui souriais tristement puis répondit à tous les deux, de ma voix fluette et triste :

- Je veux plus souffrir par amour. J’en ai assez !

Je ne pus m’empêcher de pleurer encore …

Regardant mes deux parents, un par un, je ne voulais pas les blesser ou qu'ils soient triste pour moi. Je leur souriais tristement, essayant de calmer mes pleurs et faillit étouffer au bout d'un moment tellement ils me serraient forts l'un contre l'autre. Maman déserra son étreinte et je pus respirer un peu plus. Je respira profondémment puis répondis

- Je ne veux pas louper des cours à ça non ! Il faut que j'aille voir mes amies, celà me changerait les idées. Et aussi, il faudrait que j'aille chasser car là, j'ai vraiment faim depuis quelques jours.

Je regrettais ma dernière phrase car durant ces quelques jours, je leur avais caché que je ne mangeais plus. J'allais toujours dans la foret mais seule et je ne pouvais pas chasser avec ce mal être qui se trouvait dans mon coeur. *Mince ! *Je me pinçais les lèvres, refusait des les regarder, ne voulant pas me faire gronder, je préférais fuir. Je me déserra de l'étreinte de mon père et me leva rapidement, me mettant devant eux, pour répondre :

- Bon, je crois .... que je vais monter en haut, MOI !

Leur faisant un petit signe de la main, je començais à partir vers ma chambre.