Parfois nous vivons notre vie sans prendre conscience des malheurs des autres, compatissant mais ce disant pertinemment que tout cela n’arrive qu’à eux et que nous sommes à l’abri de tout. Mais est-ce notre cupidité qui nous fait penser ainsi, ou est ce simplement l’espoir ?

A présent, je me classais dans la catégorie des idiots… Et j’avais été bien cupide de penser pouvoir vivre une parfaite vie de famille après toutes les épreuves que nous avions endurés. Rien n’arrive qu’aux autres et cette fois c’était notre tour… C’était à mon tour de me sentir bafouée…

Arrivant au cottage après quelques minutes de course, je claquais la porte d’entrer derrière moi et fonçais directement vers la chambre. Attrapant des paniers, des sacs, des valises, tout ce qui pouvaient me passer sous la main et servir de contenant. Je vidais dans un premier temps sa partie du dressing, me défoulant sur ses chemises qui arrivèrent en lambeaux sur la pelouse devant le cottage. J’engouffrais tout le restes de ses vêtements, pour certains déchirés dans des paniers et les entassés sur le lit. Quand à ses CD, je l’ai brisé les jetant dans un sac un à un … Au final, toutes ses affaires allaient y passé.

Je savais très bien ce que j’avais à faire ! Certes, peut être que c’était la colère qui parlait et elle aussi qui agissait. Mais c’est ce que je pensais le mieux pour moi à cet instant…

Avançant avec un gros panier rempli de vêtements, je tombais sur Alice qui avait préméditée mon geste en ouvrant la porte.

- Ah bah tiens tu tombe bien !! Jette ça, c’est à Edward ! Lui dis-je en lui tendant le panier.

En route pour rejoindre Bella qui avait fuis en direction du cottage je tentai d’évaluer la gravité de la situation entre mon frère et ma sœur. Ce couple en qui j’avais cru avant même qu’ils ne se rencontrent, était sur le point de se déchirer à jamais.
Je ne comprenais la réaction d’Edward face à Bella et envers cette femme. Il y a quelques minutes, je n’avais qu’une seule envie, le secouer un bon coup pour qu’il se réveille et répare toutes ces dernières erreurs.

J’arrivai sous le porche du cottage quand j’entendis marmonner Bella. Je me doutais qu’elle devait être folle de rage et je ne pouvais penser autrement qu’elle à cet instant.

N’ayant qu’une seule envie, réconforter Bella pour la douleur que mon frère lui avait affligé, je pénétrai sans attendre dans la maison.

- Ah bah tiens tu tombe bien !! Jette ça, c’est à Edward !

Alors que je m’apprêtai à passer le pas de la porte, Bella me tendis un énorme panier rempli de vêtements et d’autre bric à braque appartenant à Edward.
Sans hésiter un instant j’attrapai le panier et balançai tout ce qu’il contenait dans l’herbe devant le cottage.

- Bella, comment tu vas ma chérie ? Tiens, le panier est vide tu peux t’en servir à nouveau si tu veux. Lui dis-je en allant le déposer sur la table basse.

Bella ne faisait que des allers retour dans la maison à la recherche de toutes choses pouvant appartenir à son époux.

- Bella je suis navrée de ce qui c’est passé dans la forêt ! Que veux tu que je fasse pour toi ? Je m’approchai alors d’elle pour l’attrapai par le bras et la prendre dans mes bras. Essaie de te calmer Bella, je sais que tu es en colère après cet idiot que j’ai pour frère ! Mais … Mais…Non il n’y a pas de mais en fin de compte, il n’a pas d’excuse. Je te comprends complètement et je peux t’aider si ca te fais du bien! Lui dis-je en souriant tout en la tenant par les épaules.

Je me doutais de la douleur qu’elle pouvait ressentir, j’essayai de me mettre à sa place et je ne sais comment je réagirai s’il m’arrivait une chose pareil, si un jour je trouvai Jasper dans les bras d’une autre. Je crois que j’irai bien plus loin que détruire ses affaires au beau milieu du jardin.

Voir Alice répondre à mes attentes me fit sourire d'écœurement lorsque je repartis en direction du salon. Non pas que la présence d'Alice ne me donne ce sentiment, mais j'étais écœurée par ce que mon soit disant mari me faisait subir...

Je ne répondis donc pas à sa question, lorsqu'elle rentra dans la pièce et qu'elle déposa le panier sur la table. J'étais beaucoup trop occupée à vouloir le récupérer et à le mettre devant la bibliothèque. De toute manière, avais-je besoin d'expliquer mon état moral à cet instant ?
Ne ressentais-je pas tout ce qu'une femme était censée ressentir lors d'une infidélité ?

- Bella je suis navrée de ce qui c’est passé dans la forêt ! Que veux tu que je fasse pour toi ? Dit-elle de ça voix la plus douce et compréhensible qu'elle avait sans doute en réserve, tout en s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras. Essaie de te calmer Bella, je sais que tu es en colère après cet idiot que j’ai pour frère ! Mais … - NON !! Pourquoi toujours vouloir le défendre ? Pourquoi toujours des mais ? Voulais-je riposter mais elle me coupa dans mon élan, sans que je ne pu dire quoi que ce soit. - Mais…Non il n’y a pas de mais en fin de compte, il n’a pas d’excuse. Je te comprends complètement et je peux t’aider si ca te fais du bien!

- Ah et bien si tu peu m'aider, c'est parfait ! De toute façon, je ne pourrais pas me calmer, alors à quoi ça sert de perdre du temps et de la salive pour rien hein ! Débitais-je sans même m'arrêter pour respirer tout en continuant à aller et venir dans la pièce. Prend donc le panier que j'ai posée là-bas et applique toi donc à déchirer ses précieux livre dedans !!!

Je lui parlais d'un ton assez sec, que je regrettais aussitôt mais je n'arrivais pas à faire autrement de toute façon, la colère me submergeait à chaque fois. Je la vis pourtant s'agenouiller devant la bibliothèque et plonger les livres simplement dans le panier, sans dire un mot.

Aussitôt, j'en attrapais un et commencer alors à le découdre, le déchirer et le broyer...

- Tu vois... c'est plus comme ça qu'il faut faire ! Et tous les livres de ces étagères sont à lui, alors vas-y... fais toi plaisir !

Je partis aussitôt continuer à vider les paniers, jeter ses vêtements sur la pelouse et claquer les portes à chaque fois que je quittais une pièce. Alice vint étaler les livres réduit en bouilli précautionneusement le long de l'aller alors que je continuais de sortir les affaires que je ne voulais plus voir...

Mais quand j'aperçus Jasper et Edward arrivaient au loin, je me retournais lentement vers Alice !

- Mettre de la musique, oui... de la musique ! Je vais aller mettre de la musique !

Dis-je sans aucun sentiment dans la voix, essayant de me persuader que la façon dont j'agissais, était la bonne et qu'il n'y en avait pas d'autre. Je rentrais alors à l'intérieur du cottage dans un simple souffle, précédée d'Alice qui me suivit aussi vite. Mais lorsque... je voulu refermer la porte d'entrée... Le désir de le revoir, de voir son visage, de m'assurer que c'était bien lui qui me faisait subir tout ça me submergea, et je ne pu me résoudre à la clore...

Étais-je prête à tirer un trait sur ce passé que j'avais tant désirée... ? Oublier l'homme que j'aimais, que j'aime de tout mon cœur... ? *Non ! Bella, arrête ! C'est.. tu... cesse de croire que tu ne peu pas vivre sans sa présence ! De toute manière, tu as toujours pensée que tu n'étais pas digne de lui, que tu n'étais pas pour lui, et qu'il ne pouvait pas t'aimer... Et bien ce que tu redoutais et ce dont tu étais persuader arrive, alors déguste ta victoire... !!!! Tu as déjà réussi à te passer de lui, alors fais le encore !!!*

J'étais dans mes pensées, alors même si Alice m'avait adressé la parole, jamais je n'aurais entendu le moindre mot et encore moins en aurais-je compris un seul.

- Stop ! Soufflais-je en redressant la tête et en voyant les deux garçons à quelques mètres de moi, qui s'arrêtèrent aussi vite à ma demande.

Le regard fixé dans celui d'Edward, je me doutais que même sans larmes, mes yeux devaient pétiller par la douleur que je subissais rien qu'en le voyant ainsi, me remémorant les images que je venais de voir un peu plus tôt... Une grimace ce dessina alors sur mon visage, qui s'inclinait vers la droite en le contemplant. Elle était comme celle qui apparaissait lorsqu'un humain souhaitait ce retenir de pleurer...

Bien évidemment, lui semblait étonné de retrouver toutes ses affaires étendues sur la pelouse et c'est sans aucun doute, la question qu'il avait désiré me poser quand je lui coupais la parole.

- Pas besoin de parler dans le vide ! Je... Seul Jasper entrera dans cette maison si il le souhaite... Je... ne veux... Je ne veux plus de toi...

Mes yeux se fermèrent, a l'instant même ou ma main poussait la porte.

Je me mis alors à trembler légèrement en entendant le bruit des clés que je tournais dans la serrure. Je ne faisais même plus attention à la présence d'Alice derrière moi... J'étais...

...

Attrapant une de ses chemises qui restait posé sur la table prêt de la porte, et entendant la voix d'Alice, de Jasper et la sienne, je repris conscience de la réalité. J'essayais alors de reprendre l'expression que j'avais sur le visage avant ce coup de nostalgie, celle ou je décidai de ma vie et ou je n'étais pas esclave de mes sentiments...

Ouvrant alors la fenêtre, je lui jetais le vêtement dans figure avant de la refermer...

Bella était à cet instant bien trop énervée pour discuter de ce qui c’était passé ou de ce qu’elle pouvait ressentir.
Comment ne pas la comprendre ? Comment, alors que l’on vient de trouver son mari dans les bras d’une autre femme, peut-on avoir envie de discuter calmement de notre ressenti ?
Je l’a comprenais en tout point de vue, mais que pouvais-je faire ?

- Ah et bien si tu peu m'aider, c'est parfait ! De toute façon, je ne pourrais pas me calmer, alors à quoi ça sert de perdre du temps et de la salive pour rien hein ! Prend donc le panier que j'ai posé là-bas et applique toi donc à déchirer ses précieux livres dedans !!!

Je fus surprise quand je l’entendis s’adressait à moi d’une façon très sèche. Elle ne s’était encore jamais adressée à moi sur ce ton. Même lorsqu’elle pouvait être en colère contre moi, ce qui est extrêmement rare, je n’avais jamais entendu autant de rancœur dans sa voix.
Bien entendu je ne relevé rien et ne lui en tiendrait jamais rigueur.

Sur ces mots je m’exécutai donc et pris la direction de la bibliothèque. Le panier en main, je m’agenouillai et pris un à un les livres entreposé sur chacune des étagères. Délicatement, je choisi de les entasser au fond du panier. Mais à peine avais-je pris en main mon cinquième livre que Bella débarqua dans mon dos pour me subtiliser le bouquin des mains.

- Tu vois... c'est plus comme ça qu'il faut faire ! Et tous les livres de ces étagères sont à lui, alors vas-y... fais toi plaisir !

En temps normal je n’aurai su qu’éclater de rire en voyant Bella faire ceci, mais à cet instant plusieurs émotions se bousculer en moi.

Après la merveilleuse explication de ma sœur, je fis de même avec chaque livre de la bibliothèque. Même si j’avais tout de même un gros pincement au cœur de devoir faire des confettis de certaines œuvres magnifiques.
Une fois terminé, je suivi Bella devant le cottage. Et, alors que je m’appliquai, tout comme elle, à décorer l’allée de la maison de bouts de papier déchirés, j’aperçu au loin Jasper en compagnie de notre frère.

« Enfin le voila… » Ces quelques minutes où Bella avait mis sans dessus dessous toute la maison, m’avait paru une éternité. La seule chose que j’attendais avec impatience, était l’arrivée de mon mari.

- Mettre de la musique, oui... de la musique ! Je vais aller mettre de la musique ! me dit Bella en se tournant d’un bon vers moi.

A présent, toutes les deux à l’intérieur du cottage, j’espérai au fond de moi que les choses s’arrangent rapidement entre eux, mais ma conscience me disait que tout ceci allait être bien bien plus difficile.
Bella se tenait debout devant la porte d’entrée. Je vis son regard se perdre et fixer celui d’Edward.

- ..... J’ouvris la bouche… mais aucun mots ne pus en sortir…

L’expression que je découvris sur le visage de ma sœur me perturba et me coupa toute envie de dire le moindre mot. Un mélange de haine, de tristesse et de déception se dessinait sur son visage.

- Pas besoin de parler dans le vide ! Je... Seul Jasper entrera dans cette maison si il le souhaite... Je... ne veux... Je ne veux plus de toi... ajouta t-elle avant de fermer la porte.

La voyant attraper une dernière chemise oublié sur la petit table de l’entrée et la jeter de toute colère par la fenêtre, je m’avançai lentement vers la fenêtre afin d’être à ses côté et, tout comme elle, je fixai l’extérieur de la maison .

- …Bella… soufflai-je posant ma main sur son épaule.

_ ... car je ne pourrais pas vivre sans elle Jasper...........................si elle ne me veut plus...............je ...........il faut que l'on aille au cottage au plus vite.

Sur ces derniers mots, Edward avait décampé à tout allure, me laissant un instant perdu derrière lui. Les paroles qu'il avait prononcées tournaient en boucle dans ma tête, et toute sa peur à l'idée de perdre Bella me submergeait littéralement. En l'espace d'une seconde, son inquiétude devint mienne et je me ruais sur ses talons afin de retenir Bella.

Edward, était sans conteste le plus rapide de nous tous, et la distance qu'il mit inconsciemment entre nous deux, me fut bénéfique car je regagnai enfin ma lucidité et mon bon sens. Du coup, je fus mieux disposé à le réceptionner quand , déjà anéanti, il fut cloué sur place par le spectacle qui faisait rage sous ses yeux.

- Stop ! nous ordonna Bella d'une voix que je n'avais, jusque là, jamais entendu.

Nous étions juste devant le cottage, où désormais régnait un capharnaüm inimaginable ! Des affaires étaient éparpillées sur l'herbe et le vent nous soufflait des morceaux de feuilles au visage. Edward avait à peine ouvert la bouche que la voix de Bella retentit de nouveau.

- Pas besoin de parler dans le vide ! Je... Seul Jasper entrera dans cette maison si il le souhaite... Je... ne veux... Je ne veux plus de toi...

Au moins nous savions à quoi nous en tenir, enfin surtout Edward, quant à la réaction de sa femme. Sur ces dernières paroles, elle claqua la porte qui trembla sur ses gonds. Il n'était plus question, pour moi en tout cas, que je franchisse le seuil de cette maison. Je priais alors pour Alice, ma douce et tendre femme, qui était peut-être bloquée à l'intérieur...

_ Je ne sais pas toi Edward, mais il est hors de question pour moi de rentrer dans cette maison ! Je suis même déjà en train de réfléchir à un plan pour faire évader Alice, lui adressai-je pour détendre un peu l'atmosphère. J'étais tellement submergé par les émotions de chacun, que je ne parvenais même plus à prendre le recul nécessaire.

Alors que j'essayai de faire parler Edward pour savoir ce qu'il envisageait pour la suite des opérations, un objet, une chemise apparemment, lui arriva en pleine tête.

_ Heureusement qu'elle avait juste une chemise sous la main et rien de coupant... is-je en me raclant la gorge.