Nous nous étions préparés pour passer une douce après-midi au parc, non loin du centre-ville de Forks. J'avais chargé la voiture et Emily avait préparé un superbe panier repas. J'imaginais bien la tête de Paul qui allait rater tout cela. Mais peu importe, cette journée allait se dérouler à merveille, en tout cas, je l'espérais. J'allais me retrouver auprès des personnes qui me sont le plus chers, Emily et notre fils, Aaron.

Alors qu'Emily finissait de se préparer, j'allais installer Aaron dans son siège-auto, après que sa mère l'eut habillé. Il ne cessait de s'agiter comme s'il savait que nous l'amenions dans un lieu qu'il n'avait jamais exploré. Je restai là, à le contempler. J'aimais tant ce petit de chou. J'étais vraiment heureux d'être père.

Emily arriva enfin, rayonnante, comme toujours. Elle vint embrasser son fils et ne manqua pas de m'embrasser à mon tour. Je posai mes mains le long de son visage et lui rendis son baiser.

- Allons-y!

Nous grimpâmes dans le véhicule et je pris la direction du centre-ville. Moins d'une demie-heure après nous étions arrivés. Nous avions choisi le bon jour, le soleil était de la partie aujourd'hui, pas de nuage, pas de pluie, bien que cela ne me dérangeait en rien, mais je n'étais pas seul. Je me garai dans le parking du parc, et nous sortîmes du véhicule.
Emily alla détacher Aaron, pendant que je déchargeais la voiture. Une fois prêt, nous nous éloignâmes du parking et pénétrâmes dans le parc.
Je portais le panier, la glacière, ainsi que les couvertures et le sac à langer d'Aaron. Emily portait notre fils, qui continuait de s'agiter maintenant dans son siège. A croire qu'il voulait s'élancer dans ce nouveau paysage, qu'il était beau à regarder.

Nous choisîmes un coin à l'abri d'un arbre, offrant une très belle vue sur le lac. Je posai tout ce que j'avais en main et pris une couverture que j'étendis sur le sol. Nous nous installâmes enfin.

Il y avait de nombreuses personnes dans le parc, profitant elles aussi du beau temps. Des familles, des groupes d'amis, tous étaient venus passer un agréable moment, tout comme nous.
J'étais vraiment heureux d'être là, avec ma famille. Je les couvai tous les deux du regard, le sourire aux lèvres.

« Notre fils est tellement beau, Sam.. » murmura-t-elle. « Je n'arrive pas encore à réaliser que je suis mère ».
Je lui souris davantage. J'avais peine à croire que j'étais père à présent, que nous avions fondé notre famille avec Emily. Pouvais-je être plus heureux en cet instant? Emily me regarda, je lui rendis son sourire posant ma main sur la sienne.

« Ca donne presque envie de recommencer.. ». Ria-t-elle avant de me tirer la langue. Elle embrassa Aaron sur le front et ajouta : « C'est qu'il se plait mon petit amour dehors.. Oui oui oui..».
Je me rappelai de ses paroles après l'accouchement, elle qui ne désirait pas recommencer, voilà qu'elle avait l'idée de recommencer. Je me penchai vers elle, déposa un baiser sur ses lèvres.

- Je suis heureux que tu dises cela, dis-je en tendant mon doigt à mon fils qui le saisit. J'avais bien l'intention d'agrandir la famille.

Je lui fis un clin d'œil.

Elle sortit les boissons et je m'occupai de sortir les aliments. Emily me servit un verre d'eau suite à ma demande. Je remplissai les assiettes, tandis que je sentais Emily mal à l'aise à l'idée de nourrir son fils devant toutes ces personnes.

- Ne te préoccupe pas de ça, c'est tout à fait normal d'allaiter son enfant. Et en plus, tu as des seins magnifiques. Qu'est ce qui te gène?

Satisfait de mes paroles, je sortis Aaron de son siège et le donna à sa mère. Elle n'avait plus le choix. Et de toute façon, elle devait le nourrir, avec l'appétit qu'avait cet ogre. Comme son père, j'en étais fier.

- Emily, il va falloir te dépêcher. Sinon, je commence à manger sans toi. Alors donne le sein à ton fils.

Je souris encore, je voyais bien qu'Emily n'était pas à son aise. Regardant autour d'elle si des regards indiscrets se posaient sur sa personne. Je la contemplai, elle était si belle en affichant cette mine incertaine. J'étais vraiment le plus heureux des hommes.
Aaron commença à s'énerver, poussant des gémissements et bientôt des cris. Il avait faim et nous le faisait savoir. Lui aussi était magnifique, tout comme sa mère.

- Emily, c'est le moment, riai-je

Emily et moi étions d’accord. Nous avions tous les deux envie d’avoir d’autres enfants et de donner une petite sœur ou un petit frère à Aaron. Bon Emily avait déjà fait son choix, mais peu importe, je voulais juste que nous formions une grande famille. Ceci dit, avoir une fille serait très intéressant.

Elle se décida ensuite à donner le sein à Aaron, bien que cela la mette très mal à l’aise, elle avait réussi à surpasser sa peur. Au grand bonheur d’Aaron qui se nourrissait comme s’il ne l’avait pas fait depuis des jours. Cet enfant me ressemblait beaucoup…

- Tu vois, ce n’était pas terrible que ça, dis-je en souriant. Et regarde le, il est si beau à voir. Cela en valait largement la peine. Et nous en ferons d’autres. Ça, c’est certain.

Je ris et portai un verre rempli d’eau à mes lèvres.

- Non, je vais t’attendre pour manger, aucun souci. Je te disais cela pour que tu ne laisses pas notre cher Aaron mourir de faim.

Je lui fis un clin d’œil et commençai à remplir nos assiettes.

- Dès qu’il aura suffisamment mangé, nous déjeunerons tous les deux. Ne t’en fais pas.

Je couvris nos plats et m’allongeai sur le dos. Le temps était vraiment superbe, cela nous changeait des autres jours, bien que cela ne me gêne en rien. Mais pour le confort d’Emily et Aaron, je devais faire attention à la météo pour ce genre de sortie.
Je m’allongeai sur le dos, fermai les yeux et savourai cet instant. L’agitation qu’il y avait autour de nous était plaisante. Nous entendions des enfants rire, émettre quelques cris, d’autres courir, s’amuser. Et les adultes qui discutaient chaleureusement et riaient tout autant. C’était une splendide journée, avec un soleil radieux, une joie de vivre envahissait le parc.

J’ouvris les paupières et me tournai vers ma femme et mon fils. Aaron venait juste de finir, apparemment, il s’était suffisamment nourri car il ne prenait plus le sein. Emily le replaçait dans son siège, alors qu’elle faisait cela, j’en profitai pour me faufiler dans son dos. Après qu’elle ait attaché notre enfant, je l’attrapai par la taille et la tirai vers moi. Je déposai un baiser dans son cou, puis sur sa joue et enfin sur ses lèvres.

- Je t’aime mon cœur, dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Mangeons.

Je m'installai en face d'Emily et lui donnai son plat.

- Bon appétit.

Alors que je dégustais les mets, je savourais tout autant ce que je regardais. Ma femme, ainsi que mon fils, ma famille, ma vie. Jamais je n’aurais cru pouvoir être à ce point comblé par la vie. J’étais si heureux, rien n’aurait pu ternir cet instant. Ce parc qui inspirait la joie et ma famille face à moi.

Pas terrible.. Ca ne te dérange pas d'être torse nu. Moi, je suis une femme. C'est vraiment différent. Surtout quand on note les nombreux complexes que j'ai..

- Cesse de dire n’importe quoi. Je te l’ai déjà dit, tu es magnifique. La plus belle femme qui m’ait été donné de voir. Comment peux-tu douter de toi, mon amour ? Tu es encore plus belle maintenant que tu es mère.

Emily n’avait-elle donc pas conscience de sa beauté ? De ses superbes courbes que j’affectionnais tant. Je ne pouvais en aimer une autre, je ne pouvais en toucher une autre, seule Emily comptait. Et imprégnation ou pas, j’étais heureux et satisfait de ma vie à ses côtés. Emily était si merveilleuse.

Perdu dans mon éternel amour pour ma bien-aimée, je sentis alors des lèvres se poser sur mon cou.

Ah oui ? D'autres enfants.. Beaucoup de pratique, alors ?

Elle regagna sa place. Je lui fis un sourire taquin tout en la regardant.

Je te veux..

Voilà qu’elle me provoquait en ce lieu. Emily aimait me torturer de la sorte. S’il n’y avait pas eu toutes ces personnes et surtout notre fils, je me serais jeté sur ma femme.

- De la pratique… Pour ma part, cela ne me dérange nullement, bien au contraire. Tu sais bien combien j’aime poser mes lèvres sur ton corps, combien j’aime m’élever à tes côtés. Emily, je te désire, mais je ne brusquerai rien, si tu ne te sens toujours pas prête alors j’attendrais. Mais, je pense que nous devrions agrandir notre famille. Aaron aimerait avoir un frère ou une sœur. Bien sûr, ça ne sera pas pour tout de suite, attendons qu'il grandisse.

Je continuais de manger, attendant la réplique de ma femme. Espérant qu’elle eut enfin passé ce stade, car plus que jamais je la voulais.

▬ Arrête, Sam. Ne dis pas cela. Je ne m'aime pas et rien ni personne ne pourra me dissuader du contraire. C'est comme ça, une lutte contre moi-même.. soupirais-je. Mais merci. Tu es un ange. Le plus beau qu'il m'a été donné de voir. Ca, j'en suis sûr.

Comment pouvait-elle penser cela? Emily était si belle, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Toutefois, il est vrai je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir, de me détester pour ce que je lui avais fait subir. Car il était vrai que je l'avais défigurée, les marques qu'elles portaient sur le visage étaient entièrement de ma faute et si aujourd'hui elle ne se sentait pas belle, j'en étais le seul coupable. Je baissai la tête, confus et en colère.

Elle posa ses lèvres sur les miennes, ce qui me calma intérieurement, mais je continuais à m'en vouloir.

▬ Je me sens prête.. les retours de couche ont été très désagréables. C'est tout. Mais maintenant que c'est fini.. je compte bien remonter en selle. Ne te bile pas, Sam Uley..

Ses paroles me réconfortèrent, non pas qu'elle se sentait prête, mais que nous allions nous retrouver comme toujours. Comment pouvais-je imaginer ma vie sans elle? Même être séparé à nouveau d'elle m'était inimaginable, plus maintenant qu'Aaron était à nos côtés.
Je me contentai de lui sourire.

Puis, elle avança vers moi telle une féline, le regard captivant et envoutant.

▬ Bébé.. j'ai mangé comme une cochonne. Tu peux m'arranger ça, s-il-te-plait ?

Oui en effet, elle se sentait bien mieux. Je retrouvais mon épouse et nos jeux de séduction. J'étais heureux de la voir ainsi, soulagé de constater qu'elle avait dépassé ce stade qui la rendait si mal d'il y a peu.

Je ne me fis pas prier et rapprocher mon visage du sien, puis quand je fus à hauteur d'elle, mes lèvres proches des siennes, je basculai la tête et doucement, mes lèvres allèrent effleurer son décolleté, puis ma langue caressa tendrement le haut de sa poitrine, enfin je l'embrassai tout en remontant vers son visage, pour enfin partager un baiser passionné. Après cela, je fis glisser ma main derrière sa nuque et la tirai vers moi.

- Ce que tu ressens au fond de toi, ce que tu penses de toi, tout cela est de ma faute et je ne peux me le pardonner. Aussi Emily, j'essaye au mieux de te rendre heureuse. Si ce jour là, j'avais su me contrôler, dis-je en posant mes doigts sur ses cicatrices. Tu t'aimerais bien plus. Pardonne-moi Emily. Mais pour moi tu es superbe et je ne dis pas cela pour occulter ce que je t'ai fait. Mais je peux comprendre ce que tu ressens.

Je continuai à regarder ses cicatrices, son visage marqué par mon manque de contrôle. Je m'en voulais pour cela et je m'en voudrais toujours. Emily m'aimait, je le savais bien, mais à chaque fois que je portais les yeux sur elle, je me détestais pour ce que j'étais, je détestais ces sangsues! Sans cela, jamais je lui aurais infligé tant de souffrances. Et j'étais bien énervé quand les gens la regardaient. A quoi pensaient-ils? Peu importe, le regard que je posais sur eux suffisait à leur faire tourner la tête. Ce jour...

Emily me regarda, puis sourit.

- Sam.. murmura-t-elle. Je t'ai pardonné dès le premier instant. Jamais, je ne t'en ai voulu. Ces cicatrices font de moi ce que je suis aujourd'hui. Elles ne m'ont en rien gâché mon existence si elles ne l'ont rendu meilleure. Et pour ainsi dire.. Je crois que si un jour, on me proposait de tout " arranger ", je refuserais. Je te le promet.

J'ouvris la bouche par stupeur. Ce n'était pas ce qu'elle disait mais les mots qu'elle utilisait. J'étais heureux, car j'aimais une femme vraiment exceptionnelle et une fois encore elle me le prouvait. Je savais bien qu'elle ne m'en voulait pas, mais j'ignorais qu'elle resterait ainsi si elle en avait le choix. Et cela était une nouvelle preuve d'amour qu'elle m'apportait. Emily me rendait si fier et si heureux. Méritais-je un tel bonheur?

- Merci Emily. Tu es vraiment une femme merveilleuse. J'aurais toutefois aimé qu'il ne t'arrive rien. Merci mon amour, merci d'être à mes cotés.

Elle m'embrassa puis ramassa son assiette afin de terminer son repas. Une fois terminé, nous rangeâmes un peu la vaisselle sales. Elle posa le parasol et nous isola des autres personnes, puis s'en attendre, elle se jeta sur moi.

- Eh eh ! ria-t-elle en emprisonnant mes mains dans les siennes. Vous voici soumis par votre femme, Monsieur le grand Alpha.. Pas trop dérangeant j'espère ?

Je ne bougeai pas, mimant mon incapacité à pourvoir me défaire de son emprise. Je lui sourit davantage.

- Emily, je ne peux rien faire. Tu es bien trop forte pour moi. Je suis donc à ta merci! Que faire d'autre? Autant abandonner...

Je m'esclaffai.

- Aaron, ta maman est aussi forte que ton papa, sache-le. Tu devrais faire attention toi aussi quand tu grandiras.

Aaron gesticula dans son siège, répondant à mes paroles.

Je tournai la tête vers Emily, désireux de comprendre ce qu'elle voulait.

- Alors qu'attends-tu de moi maintenant que je ne peux plus rien faire pour me défendre?

Je m’amusais toujours de la situation et à présent, je m’étais laissé glisser sur le dos comme pour montrer combien j’étais impuissant face à la force de mon épouse. Je regardai amoureusement ma femme, continuant d’agir comme si elle était bien plus forte que moi et que je ne pouvais rien contre elle.
Cela l’amusait tout autant et Aaron aussi, car il ne cessait de pousser des petits cris et sourire, cela était vraiment adorable.

- Merci à toi, murmura-t-elle. D'être rester, de prendre soin de moi, d'avoir été aussi patient. Et surtout. D'avoir fait de moi, une mère.

J’étais heureux d’entendre ses paroles, de savoir combien je la rendais heureuse. Car je tenais absolument à ce qu’elle le soit. Tout le bonheur qu’elle me donnait, je voulais être certain qu’elle reçoive tout autant en retour.

- Non ! Il n'a pas à s'inquiéter. Mais.. dit-elle en reprenant son sérieux, me fixant d'un air joueur. Qui a dit que tu étais fort ?

J’eus une expression de surprise. Ainsi Emily voulait jouer à cela ! Voulait-elle que je lui montre ma force ou au contraire que je continue à jouer à l’homme faible ?

- Ah oui, vraiment ! Tu le penses Emily ! Ainsi, je ne suis pas si fort que cela !

Je me redressai un peu et posai mes lèvres sur les siennes. Puis, j’ancrai mon regard dans le sien.

- Tu dois avoir raison. Une femme connait bien son mari, aussi si tu dis que je ne suis pas fort, c’est la vérité. Je ne peux donc te repousser. Je suis vraiment à ta merci, quel dommage !

Je m’esclaffai, ne pouvant continuer à garder mon sérieux. Je savais bien qu’Emily s’amusait et je voulais savoir ce qu’elle me préparait.
Je posai mes mains sur ses épaules et la tirai jusqu’à moi avant de l’embrasser à nouveau.

- Je pense que le condamné que je suis, à droit à un dernier réconfort. Normal puisque dans cette position, je ne peux vraiment rien face à toi. Mais je ne te demanderais qu’une chose.

J’approchai mes lèvres de son oreille et lui murmurai ses paroles :

- Achève-moi rapidement, car c’est une vraie torture d’être dans cette position…, lui dis-je en souriant.